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Les produits phytosanitaires sont utilisés pour détruire tout type d’organismes vivants : insectes, parasites, végétaux… et dans différents domaines : agriculture, entretien des voiries et voies ferrées, jardinage, entretien des espaces verts et domestiques. Mal utilisés, ils sont responsables de pollution et de problèmes de santé. De plus, les pesticides sont présents partout : dans l’air, dans l’eau, dans les aliments, dans le sol et au sein de la biodiversité.

La Communauté de Communes du Plateau Picard a choisi depuis 2008 de s’investir dans la lutte contre les pollutions liées aux produits phytosanitaires en signant la charte régionale d’entretien des espaces verts en 2009 avec plus de 15 ha d’espaces verts qui sont gérés en « Zéro phyto » ! Elle accompagne également les communes du territoire volontaires pour engager cette démarche.

Comment s’engager ?

La Région et les Agences de l’eau ont élaboré une charte d’entretien des espaces verts qui présentent les étapes pour, progressivement, ne plus utiliser des produits phytosanitaires. Cette charte permet d’obtenir des subventions pour l’acquisition de matériels, pour la réalisation de supports de communication, des besoins en formation…

La communauté de communes peut également accompagner la commune et intervenir auprès du conseil municipal pour présenter la charte et expliquer la démarche.

Les étapes pour aller vers le zéro phyto

  1. Recueil d’information sur la démarche : participation à des journées d’informations, documentations…
  2. Réunion avec le conseil
  3. Délibération de la commune avec signature de la charte
  4. Diagnostic des pratiques actuelles au sein de la commune 
  5. Cartographie des zones de la commune qui présentent des risques élevés de pollution (proximité cours d’eau, fossés, mares, pente, sols perméables)
  6. Élaboration du plan de désherbage : il permet de recenser les techniques alternatives à mettre en œuvre dans la commune
  7. Communication auprès des habitants : réunion d’information, tracts toutes boites…
  8. Formation des agents communaux aux techniques alternatives
  9. Sensibilisation auprès des jardiniers 
  10. Mise en oeuvre des techniques alternatives

Plus de renseignements sur le site d’Écophyto Pro en zones non-agricoles

A noter

A partir du 26 novembre 2015, l’ensemble des personnes exerçant une activité professionnelle en lien avec les produits phytosanitaires (utilisation, conseil pour leur utilisation ou leur vente) doivent détenir un certificat Certiphyto. Les communes engagées dans le zéro phyto ne sont donc pas concernées par le certiphyto, si elles n’utilisent pas de produits dits de bio contrôles ou issus de l’agriculture biologique.

Téléchargements

 Charte régionale des espaces publicsicon documents

L’ortie, une amie qui vous veut du bien !

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Et oui, malgré sa mauvaise réputation qui lui colle à la peau (invasive, urticante) de mauvaise herbe par excellence, elle mérite toute notre attention.

L’ortie (Urtica Dioïca, est l’espèce la plus connue), est une vivace qui pousse un peu partout, près des habitations, en bordure des chemins et des routes, dans les jardins, aux pieds des clôtures, dans les décombres. Elle préfère les sols humides et riches en azote ainsi que les endroits où la terre a été cultivée.

Une plante aux milles et une vertus (ou presque) !

Ses multiples bienfaits sont reconnus depuis l’Antiquité, surtout pour la santé : elle est très riche en minéraux, vitamines et acides aminés. Sa consommation permet de lutter contre les coups de fatigue et peut être prise en cure au printemps pour renforcer notre organisme éprouvé après un long hiver !

  • En cosmétique, les racines sont utilisées dans de nombreux shampoings et lotions pour lutter contre la chute des cheveux. 
  • En cuisine, c’est une plante très goûteuse qui est utilisée en tarte salée, en cake, soupe… elle est très nutritive ! Elle se consomme également en tisane de feuilles sèches ou fraîches. À noter qu’une fois chauffées, les feuilles d’ortie perdent leur caractère urticant.
  • En textile et papeterie : ses fibres servaient à réaliser des cordages solides et du papier. Aujourd’hui, l’industrie du textile écologique la réutilise car c’est une plante vivace qui ne nécessite aucun produit polluant et qui est beaucoup moins consommatrice en eau que le coton. 
  • En élevage : l’ortie est une plante fourragère de très bonne qualité pour le bétail !
  • Et dans le jardin : tout jardinier connaît le purin d’ortie, redoutable insecticide et fongicide ! Elle est aussi efficace en activateur de croissance et contre les insectes du genre des pucerons comme répulsif. Vous l’aurez compris, l’ortie est votre amie !
 La chélidoine annonce le printemps

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La chélidoine est une plante vivace de la famille des coquelicots pouvant atteindre 1  m de hauteur avec des fleurs jaunes aux quatre pétales caractéristiques. Elle est communément appelée l’herbe à verrues, puisque la sève de Chelidonium majus peut traiter ces petites excroissances de la peau.

En ces premiers jours de printemps, les chélidoines fleurissent sur les bords des chemins, dans les fossés, ou encore dans les fissures des vieux murs. Son nom lui vient justement de sa floraison qui coïncide avec l’arrivée des hirondelles ! En grec ou en latin, ils se nomment toutes deux : Khelidon ou chelidonium.

La chélidoine a été vantée par de nombreux médecins depuis l’Antiquité : antispasmodique, narcotique, calmante, vermifuge, stimulant. Elle est encore utilisée de nos jours en homéopathie en cas d’hépatite, de douleurs d’estomac, de toux et de maux de tête.

Attention cependant, il est contre-indiqué de jouer à l’apprenti sorcier et de faire soi-même ses tisanes pour tester ses vertus précédemment citées. Chez soi, on se contente généralement de l’employer en externe (voir recette).

Aujourd’hui, la chélidoine est considérée comme une  mauvaise herbe et cela peut paraître injuste, au vu de ses nombreux bienfaits autrefois utilisés !

Elle a au moins le mérite d’ensoleiller nos bords de chemins en ce mois d’avril et cela fait du bien !

Le pissenlit, ce mal-aimé

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Dès le début du printemps, des boutons jaunes apparaissent dans nos gazons et dans nos rues. Ils font le bonheur des insectes pollinisateurs, qui se rassasient après un long hiver sans nourriture, cependant, le pissenlit divise l’opinion publique. Il est souvent catalogué de mauvaise herbe car il vient s’installer là où on ne voudrait pas le voir. Car, nos regards sont aujourd’hui habitués à une végétation domptée, où les plantes non désirées sont mal vues… Et pourtant, le pissenlit est une plante qui mérite d’être aimé. En voici le portrait !

Tout est exquis dans le pissenlit !

Dès le VIIe siècle, en Chine, il était utilisé pour soigner les problèmes digestifs, hépatiques. Il est surtout connu pour ses vertus dépuratives (d’où son nom !). Le pissenlit est une plante comestible très nutritive. Les feuilles sont riches en potassium, calcium, fer, vitamines A… Elles sont consommées en salade, en soupe ou en tisane. Un conseil, ne consommer que les jeunes pousses qui sont moins amères !

Les racines stimulent la croissance de la flore intestinale. On les consomme, une fois nettoyées et coupées en morceaux, cuites. Quant aux fleurs, elles se consomment en jus, en gelée ou en confiture.

L’astuce du jardinier naturel

Si le pissenlit (ou toute autre plante indésirable) se développe c’est parce qu’il profite des tontes trop courtes et qu’il y a des espaces de terre nue. Voici plusieurs astuces si vous souhaitez vous en débarrasser :

  • Astuce 1 : choisir un gazon de bonne qualité (Label Rouge) bien adapté au terrain (ombre/terrain sec… etc.)
  • Astuce 2 : les arracher manuellement. Couper les fleurs avant qu’elles ne se transforment en graines, puis, lorsque la terre a été humidifiée par une pluie, avec un couteau pointu, il faut extirper patiemment, une à une, chaque longue racine de pissenlit. Après plusieurs arrachages, la racine s’épuise et le pied disparaît.
  • Astuce 3 : tondre à plus de 6,5 cm de hauteur.
  • Astuce 4 : arroser chaque pied de pissenlit avec de l’eau bouillante, ou mieux avec l’eau de cuisson (pâtes, pommes de terre).
     

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Les vivaces à l’honneur dans nos communes

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Une formation sur le fleurissement durable a été proposée aux agents communaux du territoire. Campanulle, Hellebore, lavande, euphorbe… ces vivaces vont bientôt embellir les parterres des communes du Plateau Picard !

Plus de 15 agents communaux ont donc suivi les conseils avisés d’un formateur du CFPPA d’Airion durant les 3 jours de cette formation organisée par la Communauté de Communes du Plateau Picard qui accompagne, depuis plusieurs années, les communes dans la gestion écologique de leurs espaces verts.

Cette formation a permis de promouvoir les différents aménagements possibles pour fleurir autrement et surtout durablement. Car, les vivaces ont de nombreux intérêts : moins d’arrosage, moins d’intrants (chimiques) et elles apportent un fleurissement riche en couleurs qui dure longtemps en saison.

Au plaisir de les retrouver dans nos espaces verts !

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Un peu d’herbe, beaucoup de vie et zéro phyto

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Depuis le 1er janvier 2017, l’État, les collectivités territoriales et les établissements publics ne peuvent plus utiliser des produits phytopharmaceutiques pour l’entretien de leurs espaces verts, forêts, voiries ou promenades ac cessibles au public. Seuls certains produits non chimiques (de biocontrôle ou utilisables en agriculture biologique) sont autorisés.

Certaines communes du Plateau Picard n’ont pas attendu cette date pour passer au zéro phyto. D’ailleurs, tous les espaces verts des bâtiments de la Communauté de communes (Maison de la Petite enfance, gymnases, déchetteries…) le sont depuis 2008 !

C’en est finit de nos espaces verts propres comme des terrains de golf. En changeant notre regard et en acceptant quelques herbes spontanées, nous contribuons tous à la biodiversité, à la qualité de notre eau, à notre santé, à celle des employés municipaux et à de nos enfants.

Sur le Web, le Ministère de l’Environnement, met des plateformes de ressources à disposition des élus (https://www.ecophyto-pro.fr) et des particuliers (http://www.jardiner-autrement.fr) pour découvrir les expériences de ceux qui gèrent déjà leurs espaces verts sans produits phytosanitaires.

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